Semaine de l’engagement : dans les Hauts-de-Seine, les apprentis montrent l’exemple
Une tendance majeure se dessine à l’occasion de la Semaine de l’engagement : les apprentis, déjà plongés dans le monde du travail, sont de plus en plus nombreux à s’investir dans des causes solidaires. Entre bénévolat, projets associatifs et initiatives citoyennes, comment ces jeunes concilient-ils engagement et réussite professionnelle ?

L’engagement, un levier de sens pour les alternants
Selon l’étude ‘La France bénévole 2025’ (Recherches & Solidarités), 21 % des Français déclarent s’engager tout au long de l’année dans une association, avec une progression notable du bénévolat régulier : 11 % des Français donnent désormais de leur temps chaque semaine, contre 9 % en 2023 et 2024. Cette dynamique touche toutes les générations, y compris les jeunes de moins de 35 ans (7,5 % d’engagés), parmi lesquels figurent de nombreux alternants. Dans un département où l'apprentissage se développe rapidement, les jeunes ne se contentent plus d’acquérir des compétences techniques. Ils cherchent aussi à donner du sens à leur parcours. En outre, ces jeunes apprentis veulent allier utilité sociale et développement personnel. L’engagement leur permet ainsi de sortir du cadre strict de l’entreprise, de développer leur réseau et de se sentir utiles.

S’engager, oui… mais comment ?
Les Hauts-de-Seine regorgent d’associations en quête de bénévoles. Voici quelques pistes :
- Les maraudes solidaires : S’engager dans une maraude, c’est aller à la rencontre des personnes en situation de précarité pour leur apporter un soutien concret. Avec des associations comme la Croix-Rouge ou le Secours Populaire, les alternants peuvent participer à la distribution de repas chauds, de vêtements ou de kits d’hygiène. Ces actions, souvent organisées en soirée ou le week-end, permettent de créer du lien social et de mieux comprendre les réalités du terrain. C’est aussi l’occasion de développer des compétences humaines précieuses, comme l’écoute et l’empathie.
- Le mentorat : De nombreuses structures, telles qu’Article 1 ou Les Entretiens de l’Excellence, recherchent des jeunes bénévoles pour accompagner des collégiens ou lycéens dans leur orientation et leur parcours scolaire. Le mentorat peut prendre la forme de séances individuelles ou d’ateliers collectifs, en présentiel ou à distance. Les alternants peuvent ainsi partager leur expérience, aider à la rédaction de CV, à la préparation d’entretiens, ou simplement soutenir des jeunes dans leur choix d’orientation. C’est une façon concrète de transmettre, de valoriser son propre parcours et de contribuer à l’égalité des chances.
- L’écologie urbaine : Les enjeux écologiques mobilisent de plus en plus de jeunes. Dans les Hauts-de-Seine, plusieurs associations proposent des ateliers de sensibilisation à l’environnement, des opérations de ramassage de déchets dans les parcs ou les quartiers, ou encore des actions de recyclage. L’association Le Cercle, par exemple, œuvre pour réduire l’incinération des objets encombrants en favorisant leur réemploi et leur réparation. Participer à ces initiatives, c’est agir concrètement pour la planète tout en découvrant de nouvelles pratiques écoresponsables et en rencontrant d’autres jeunes engagés.
Au-delà de ces exemples, il existe une multitude d’associations locales qui œuvrent dans des domaines variés : aide aux personnes âgées, accompagnement numérique, soutien aux personnes en situation de handicap, organisation d’événements culturels ou sportifs… Les plateformes et les réseaux étudiants recensent régulièrement des appels à bénévoles adaptés à tous les profils et à toutes les disponibilités.
Trouvez l’association idéale pour vous, avec ce moteur de recherche.

Les projets étudiants : s’engager en parallèle de sa formation
Les écoles et universités des Hauts-de-Seine sont des viviers d’initiatives. À l’ESSEC, par exemple, l’association Enactus permet aux étudiants de monter des projets entrepreneuriaux à impact social.
À l’Université Paris Nanterre, des activités solidaires ou engagées sont intégrées aux parcours académiques, comme des maraudes, des ateliers de sensibilisation ou des projets d’économie sociale et solidaireformations.
Enfin, le dispositif « Initiatives Jeunes Solidaires » du Département des Hauts-de-Seine soutient financièrement, jusqu'à 50 % de leur budget global, les projets de solidarité internationale portés par des jeunes de 18 à 25 ans, et les « Bourses Mobilité solidaire » peuvent apporter une aide allant jusqu’à 800 € à certains projets. Ces deux dispositifs ne sont toutefois pas cumulables.
Les clés pour réussir son engagement
S’engager en parallèle de son alternance ou de ses études demande une certaine organisation, mais aussi une approche progressive. L’idéal est de commencer par un investissement modéré, de l’ordre de deux à quatre heures par semaine, afin de ne pas déséquilibrer son emploi du temps déjà chargé. Cela peut prendre la forme de tutorat, d'aide ponctuelle avec des associations en faveur des publics précaires, d'accompagnement numérique auprès de personnes âgées... Cette démarche permet de s’impliquer sans sacrifier ni sa réussite professionnelle, ni son bien-être personnel.
Autre levier essentiel : impliquer son entreprise ou son école. De nombreuses structures, sensibles à la valeur ajoutée de l’engagement, sont prêtes à aménager les horaires ou à soutenir les initiatives de leurs alternants, à condition que celles-ci soient porteuses de sens et en phase avec leurs valeurs. Un dialogue ouvert avec son tuteur ou son responsable de formation peut ainsi déboucher sur des solutions gagnant-gagnant, où l’engagement devient un atout autant pour le jeune que pour l’organisation qui l’accompagne.
S’engager en parallèle de son apprentissage est donc possible. Dans les Hauts-de-Seine, les opportunités ne manquent pas pour allier formation professionnelle et solidarité. Une expérience enrichissante, tant sur le plan humain que professionnel, qui peut faire la différence sur un CV ou dans un entretien. Et vous, quel engagement vous inspire ?